Comment Jai Parcouru L'Indo-Chine by Isabelle Massieu

Comment Jai Parcouru L'Indo-Chine by Isabelle Massieu

Auteur:Isabelle Massieu [Massieu, Isabelle]
La langue: eng
Format: epub
Tags: History, General
Publié: 2011-11-27T20:59:32+00:00


II

LES LAOTIENS ET L’ADMINISTRATION FRANÇAISE

Les conditions sanitaires du haut Laos sont favorables aux Européens, et je n’y rencontre pas les pâleurs et les embonpoints qui caractérisent si souvent l’anémie dans nos colonies et qui résultent la plupart du temps du manque d’exercice. Je ne voudrais pas citer trop souvent les colonies anglaises, sous prétexte que je les ai parcourues avant les nôtres ; mais elles sont un terme de comparaison auquel il peut être bon de se reporter. Les Anglais, avec leur amour et leur habitude de tous les sports, se maintiennent aux Indes dans de meilleures conditions hygiéniques que nous. Les fonctionnaires, payés plus que les nôtres, mais obligés de faire les frais de leurs voyages pour aller en congé, en sont plus économes ; ils font de plus longs séjours dans la colonie et y résistent plus aisément D’autre part, en Birmanie comme aux Indes, le gouvernement les tient en haleine par des déplacements continuels. Ils doivent, pendant des six et huit mois par an, parcourir les districts et bien souvent vivre sous la tente.

Ce système n’est pas moins utile à la bonne conduite de l’administration qu’à la bonne santé des administrateurs. Quoiqu’en nombre restreint, les fonctionnaires anglais ont le pays bien en main ; sachant les langues et maintenus longtemps dans les mêmes postes, ils sont plus en contact avec les indigènes que ne sauraient l’être nos innombrables fonctionnaires de tout ordre, résidant à poste fixe, tenus en lisière, et changeant sans cesse, qui, selon un mot connu, sont comme de la poussière de fonctionnaires.

Je dois reconnaître que l’inconvénient est moins apparent dans le haut Laos que dans le reste de notre colonie. J’ai pourtant compté environ quatorze fonctionnaires à Luang Prabang ; mais c’est un point de centralisation, et nous portons au loin toutes les subdivisions de notre administration.

Dans le reste de la région, les commissariats sont à des dix jours, vingt jours et plus de la résidence du commandant supérieurxxxiii. Les territoires qui en relèvent sont considérables et exigeraient du commissaire une activité continuelle, dans une contrée où tout est à faire et où le résultat dépend uniquement de la valeur de ce fonctionnaire.

Ces commissariats sont au nombre de cinq :

1° Viang Chan, dont j’aurai l’occasion de parler en cours de route.

2° Le Tran Ninh, véritable sanatorium, sur un vaste plateau, à 1 600 et 1 800 mètres d’altitude.

L’élevage y a été très florissant. Chevaux, buffles et bœufs, très recherchés pour leur force et leur grosseur, s’y comptaient par milliers lorsque les Siamois les ont capturés avec une partie des habitants. Vainement ces Laotiens réclament à Bangkok leur retour au pays d’origine et la restitution du bétail enlevé. Des bases d’évaluation avaient été établies en 1889 par le résident de Vinh, et nous sommes impuissants à obtenir satisfaction du roi de Siam, malgré le texte formel du traité de 1893. Puisque nous sommes les « protecteurs » de ces populations, pourquoi ne pas exercer nos droits et remplir nos devoirs ? Le port de Vinh



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